jeudi 18 mai 2017
Dessalines crée le drapeau haïtien 18 Mai 1803
Le 18 mai 1803, Dessalines déchire le blanc du
drapeau français pour en faire le drapeau haïtien. Cet événement est illustré
par le tableau de Madsen Mompremier, «Dessalines Ripping the White from the
Flag» (huile sur toile, 1995). (Voir Sacred Arts of Haitian Vodou, Donald J. Cosentino, Editor. UCLA
Fowler Museum of Cultural History, 1995, p. 122.)
Devenu empereur en 1805, Dessalines remplace le bleu
par le noir. Christophe garde ce drapeau. La devise de Dessalines – «Liberté ou
la Mort!» – est remplacée par le président Alexandre Pétion qui redessine le
drapeau en 1806, revenant au bleu et rouge et en y ajoutant «L'Union fait la
force et la bande d'étoffe blanche au milieu avec les armes de la
République ornées du bonnet de la liberté (bonnet phrygien). Le drapeau duvaliériste
en place de 1964 à 1986, noir et rouge et sans bonnet phrygien, est remplacé
depuis 1986 par le drapeau bleu et rouge de Pétion. - Source: Ile en Ile
La bataille de Vertières (18 novembre 1803) - vous connaissez ?
La bataille de Vertières est pour Haïti la
fin d’une longue et sanglante guerre de libération. Le 1er janvier 1804, après
avoir écrasé l’armée française que Bonaparte avait envoyée rétablir
l’esclavage, Haïti devenait le premier État noir des temps modernes..
Lors d’une conférence de presse donnée à Pointe à
Pitre le 10 mars 2000, un journaliste posa la question suivante: «Que pense
faire la France, la France pays riche qui a eu une de ces colonies? Que feront
d’autres pays pour participer véritablement au développement de Haïti?».
La réponse surprenante du président Jacques Chirac
mérite réflexion: «Haïti n’a pas été, à proprement parler, une colonie
française, mais nous avons effectivement depuis longtemps des relations
amicales avec Haïti dans la mesure où notamment nous partageons l’usage de la
même langue. Et la France a eu une coopération et a toujours une coopération
importante avec Haïti et elle continuera à l’avoir.»
Pour Marcel Dorigny cette déclaration
présidentielle montre à quel point l’oubli de Haïti est solidement ancré dans
l’inconscient national français
A l'«origine»
Lorsque Christophe Colomb la découvrit en 1492,
l’île comptait probablement quelques centaines de milliers d’habitants, Arawaks
(ou Taïnos) et Caraïbes; l’un des noms qu’ils lui avaient attribué était Ayiti,
c’est-à-dire «Terre des hautes montagnes». Les Espagnols la dénommèrent
Española («l’Espagnole») qui devint Hispaniola («Petite Espagne»).
Bartolomeo Colomb, frère de Christophe, organisa la
colonie; en 1496, est fondée la ville de Nueva Isabela, qui deviendra Santo
Domingo (Saint-Domingue en français). Les Espagnols soumirent Arawaks et
Caraïbes à des travaux forcés afin d’extraire l’or des mines. En moins de
vingt-cinq ans, la population autochtone fut décimée. Les Espagnols firent
alors venir des Noirs de diverses régions d’Afrique.
Durant tout le XVIe siècle, Santo Domingo a été la
métropole des colonies espagnoles du Nouveau Monde.
La colonisation française
Dès 1651, des flibustiers et des boucaniers français
s’étaient établis sur l’île de la Tortue d’où ils lançaient leurs incursions
sur la «Grande Terre». En 1652 la France nomme un gouverneur pour en prendre
officiellement possession et les Français finirent par occuper la partie ouest
de la «Grande Terre». Sous l’impulsion de Colbert, la colonie prit son essor.
La première capitale de la colonie, Le Cap Français (qui deviendra
Cap-Haïtien), fut fondée en 1670. Lors du traité de Ryswick (1697), l’Espagne
reconnut à la France la possession de la partie occidentale de l’île, qui
devint alors la colonie de Saint-Domingue (la future Haïti), tandis que
l’Espagne conservait la partie orientale qui était toujours appelée Hispaniola
(la future République dominicaine). Les Espagnols puis les Français importèrent
d’Afrique des captifs mis en esclavage sur les habitations sucrières exploitant
la canne à sucre3.
Ceux-ci développèrent une langue particulière qui deviendra le créole haïtien,
langue maternelle de toute la population.
C’est au cours de cette période que fut appliqué le
trop fameux Code
noir promulgué en 1685 par Louis XIV destiné à réglementer
l’esclavage. Ce Code noir, qui resta en vigueur à Saint Domingue jusqu’en 1793,
date de la suppression de l’esclavage dans la colonie, privait l’esclave de
toute liberté. En effet, le captif à son arrivée dans la colonie est extrait
des navires négriers, rafraîchi, vendu, baptisé et affecté au travail servile
dans un monde où toutes ses références ancestrales sont perdues.
La colonie de Saint-Domingue devint la colonie la
plus prospère des Antilles - d’où son surnom de «perle des Antilles». À la fin
du XVIII e siècle, la valeur des exportations de Saint-Domingue dépassait celle
des autres colonies d’Amérique; cette prospérité reposait sur les cultures
commerciales du sucre, du café et de l’indigo, pratiquées dans de grandes
"habitations" exploitées à leurs rendements maximums par des colons
dotés de moyens financiers importants. En 1789, à la veille de la Révolution
française, la colonie de Saint-Domingue comptait environ 400'000 esclaves4 pour
30'000 Blancs et un nombre équivalent de «libres de couleur».
La révolte des Noirs débute en août 1791; plus de
1'000 Blancs sont assassinés, les sucreries et les caféteries, saccagées. Elle fait
écho aux mouvements révolutionnaires de la métropole qui depuis 1789 avaient
proclamé l’égalité entre tous les citoyens, une égalité basée sur le droit
naturel. Les Antilles participaient à l’événement révolutionnaire: dès 1789 des
esclaves se révoltent en Martinique et en Guyane, les colons forment le club
Massiac pour défendre leurs intérêts contre les esclaves et contre les «libres
de couleur» qui demandaient, par pétition, l’égalité civile et civique. Toutes
ces revendications sont rejetées et des Assemblées coloniales, réservées aux
colons, sont mises en place; elles laissent aux édiles de larges pouvoirs
internes, garantissant ainsi le maintien de l’esclavage et l’inégalité des
droits avec les Mulâtres. Ces derniers créent alors des assemblées coloniales
illégales, chassent les colons en août 1790 et finissent par se révolter en
novembre de la même année... On assiste alors à une succession de révoltes et
de luttes armées qui en plus d’opposer entre eux Noirs, Mulâtres et colons,
opposent également Français et Anglais pour le contrôle de l’île. Les colons
n’hésitant d’ailleurs pas à s’allier aux Anglais pour recouvrer des droits que
la Révolution avait abrogés.
lundi 8 mai 2017
dimanche 7 mai 2017
Un nouveau malware sur Android toutes les 10 secondes
Comme chaque année, la société G Data fait un point
sur le nombre de malwares visant Android et fournit une prévision pour l’année
suivante. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Android est de plus en plus
ciblé et les chiffres sont inquiétants.
G
Data explique que plus de 750000 nouvelles applications malveillantes ont été
découvertes et que près de 8400 échantillons de nouveaux malwares sont
localisés chaque jour. De quoi donner du fil à retordre à Google, mais aussi
aux sociétés spécialisées dans la sécurité. La forte part de marché d’Android dans
le secteur des OS mobile, en fait une cible de prédilection pour les pirates.
D’après G Data, 8400
échantillons de nouveaux malwares sont localisés chaque jour
En
2016, G Data avait enregistré 3,246 millions de menaces et d’après les chiffres
du premier trimestre, la société a pu effectuer une prédiction, qui amènerait
ce chiffre à faire une nouvelle fois un bond, en passant à plus de 3,5
millions. Il est très loin le temps où l’on dénombrait “seulement” 210.000
menaces en 2012…
Il
est toutefois nécessaire de relativiser ces chiffres car d’après le rapport
émanant de chez Google, en 2016, seuls 0,05% des smartphones Android avaient
été touchés par une application malveillante, lorsque les utilisateurs
passaient uniquement par la plateforme Google Play pour leurs téléchargements.
Le risque proviendrait donc d’autres magasins d’applications, moins enclins à
vérifier les applications présentes dans leur base.
G
Data commercialisant une solution de sécurité pour les appareils mobiles, il
est donc assez normal que cette dernière cherche à montrer des chiffres
inquiétants. Reste que Play Store n’est pas non plus à l’abri d’intégrer des
applications malveillantes, de nombreux exemples ont démontré ces derniers mois
que des certaines fausses applications passaient à travers les mailles du
filet. La prudence est donc de mise au moment de télécharger des applications
sur un mobile, lorsque l’on lit qu’un nouveau malware exploite une brèche dans
l’une des nombreuses versions Android toutes les 10 secondes…
Les
règles de base pour s’épargner 99% des problèmes de malware sur mobile sont :
disposer d’une version récente de l’OS mobile, utiliser uniquement le Play
Store, vérifier les infos sur l’application avant de télécharger la première
venue et surtout réfléchir avant de cliquer sur une demande d’autorisation.
D’après Stephen Hawking, il nous reste 100 ans à vivre
Le
célèbre astrophysicien, qui donnait encore à l'humanité 1000 ans à vivre, vient
de rabaisser l'échéance à 100 ans et recommande de faire de la colonisation
d'autres planètes une priorité pour avoir une chance de survivre.
Stephen
Hawking, dont la parole est souvent écoutée, a une nouvelle fois fait une
prévision alarmiste quant à la survie de l’espèce humaine. Lui qui affirmait il
y a encore quelques semaines que nous disposions d’un millénaire pour trouver
une solution, vient de réduire ce délais à seulement un siècle. D’après lui, il
nous reste 100 ans pour trouver une nouvelle planète et commencer à la
coloniser.
vendredi 5 mai 2017
Premier vol d'un nouvel avion solaire suisse
Trois questions sur Epsilon Eridani, le système planétaire qui serait (très) similaire au nôtre
La
Nasa a livré, mardi, de nouvelles précisions sur ce système qui captive les
scientifiques depuis les années 1960.
L'agence spatiale américaine a
publié, mardi 2 mai, des précisions (en anglais) sur un système
planétaire baptisé "Epsilon Eridani". Les chercheurs s'intéressent à
ce système depuis les années 1960. Ils l’avaient choisi pour être l’une des
trois premières étoiles à être écoutées avec le radiotélescope de Green Bank,
situé en Virginie occidentale aux Etats-Unis, dans le but de percevoir une éventuelle
émission extraterrestre, rappelle Ciel & espace.
Où
se trouve Epsilon Eridani ?
Quelque 10,5 années-lumière nous
séparent de ce système planétaire. Une distance relativement faible :
l'étoile la plus proche de nous, Proxima Centauri, se trouve à 4,24
années-lumière. En comparaison, le prometteur système Trappist-1, qui abrite sept exoplanètes, est à 39
années-lumière de la Terre.
Qu'abrite ce système ?
On y trouve une jeune étoile
similaire à notre soleil qui est entourée d'au moins deux ceintures de débris.
La distance entre l'étoile et cette première ceinture est semblable à celle qui
sépare notre soleil de la ceinture d'astéroïdes de notre système solaire, qui
se situe entre les orbites des planètes Mars et Jupiter, rappelle l'Observatoire
de Paris. Sciences et avenir explique que la deuxième ceinture est
plus éloignée. Si on ramenait l'ensemble à notre système, elle
serait "à peu près située sur l'orbite d'Uranus qui est l'équivalent
chez nous de la ceinture de Kuiper", que l'on trouve après les huit
planètes principales, environ 40 fois la distance Terre-Soleil.
Au sein d'Epsilon Eridani, on
trouve également une gigantesque planète semblable à Jupiter, 51 Eridani b. La
distance qui la sépare de son étoile est proche de celle entre notre Soleil et
Jupiter. Cette planète est très grande avec une masse deux fois environ celle
de Jupiter. Elle est aussi moins chaude que les autres exoplanètes nouvellement
formées à 426°C.
Ilustration de la Nasa qui compare l'agencement de notre système solaire à celui d'Epsilon Eridani. (NASA / SOFIA / LYNETTE COOK) |
Pourquoi
est-ce important ?
Les scientifiques ne
cessent de scruter le ciel pour mieux comprendre nos origines : celles de
l'univers, mais également celles de notre système solaire et, bien sûr, de la
Terre. Et il se trouve qu'Epsilon Eridani présente de nombreux éléments pour
les aider dans cette tâche. Ce système est jeune par rapport au nôtre : il
n'aurait que 1,1 milliard d'années alors que le nôtre s'est formé il y a 4,5
milliards d'années.
"Cette étoile héberge un
système planétaire qui subit actuellement les mêmes processus cataclysmiques
qui se sont produits au sein du système solaire dans sa jeunesse. Au
moment où la Lune a gagné la plupart de ses cratères, la Terre l'eau de ses
océans et que des conditions favorables à la vie se sont installées sur notre
planète", détaille Massimo Marengo de l'université de l'Iowa.
Davantage de détails sont à
prévoir avec le lancement en 2018 du James-Webb Telescop, qui se placera en
orbite à 1,5 million de kilomètres de la Terre et aura une sensibilité 100 fois
plus grande que Hubble, qui vient de fêter ses 27 ans.
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