Jacmel est une commune d'Haïti, chef-lieu du département du Sud-Est et de l'arrondissement de Jacmel.
Géographie
La ville se trouve sur la rive gauche
de l'embouchure de la rivière de la Cosse (appelée aussi
« Grande Rivière de Jacmel »), à l'endroit où celle-ci jette dans la baie de Jacmel. La rivière des Orangers traverse
la ville de Jacmel avant d'aller se jeter dans la Grande Rivière de Jacmel au
niveau de son embouchure sur la baie de Jacmel.
À l'ouest, se trouve l'embouchure de la Petite
Rivière de Jacmel et son site naturel et touristique de Bassin Bleu.
Démographie
La commune est peuplée de 170 289 habitants(recensement par estimation de 2009), dont 39 643
habitants pour la ville elle-même, appelés Jacméliens.
Le dynamisme économique de cette ville se retrouve
dans son accroissement démographique, mais une réelle politique d'urbanisme
reste encore à mener, au risque de voir les bidonvilles y proliférer comme cela
est le cas pour le reste d'Haïti.
Administration
La commune est composée des 11 sections rurales de :
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Bas Cap Rouge (Orangers)
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Cap Rouge
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Fond Melon (Selles)
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Cochon Gras
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La Gosseline
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Marbial
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Montagne La Voûte
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Grande Rivière de jacmel
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Bas Coq Chante
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Haut Coq Chante
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Le Vanneau
·
La Montagne
Histoire
Fondée en 1698 par la Compagnie de Saint-Domingue, Jacmel a
prospéré grâce au commerce maritime. En 1804, à l'heure de la Révolution haïtienne, Jacmel est un
port méridional stratégique. Elle est contestée en 1799 par
les généraux Toussaint Louverture et André
Rigaud. C'est le lieutenant de Rigaud, le futur président Alexandre Pétion, qui s'occupe de la
défense de Jacmel, lors de la guerre
des couteaux. Une véritable guerre d’extermination est menée contre les mulâtres du Sud ; près de 10 000
d’entre eux périssent malgré l'intervention de l'officier supérieur Magloire Ambroise qui sauva la vie de centaines de
familles respectées à Jacmel et fut considéré comme un héros par la population
de cette ville à cette époque et qui sera nommé commandant de Jacmel en 1802 par Jean-Jacques Dessalines. Les forces de
Toussaint assiègent la ville en
Sites
Les
plages de Kabik, Ti mouillage et Raymond des
Bains constituent
une forte activité touristique, d'origine locale ou issue de la diaspora
haïtienne, notamment pendant la période estivale. La
chute de Bassin Bleu. Les Cascades Pichon « le
trou », jet d'eau reconnu pour sa célèbre fête annuelle, dite « fête
6 janvier ».
Urbanisme et patrimoine architectural
L'histoire économique et urbaine ainsi
que le patrimoine architectural du centre ancien ont bien été étudiés dans le
cadre d'une collaboration entre l’Institut de sauvegarde du patrimoine
national (ministère de la Culture haïtien) et l’Inventaire général du
patrimoine culturel (ministère de la Culture et de la Communication français).
La synthèse du travail d'inventaire a été publiée dans la revue électronique en
ligne In Situ, revue des patrimoines.
Culture
Jacmel possède une activité
carnavalesque notable dans la région caraïbéenne, et un de ses personnages (la robalagallina,
imitation ou caricature de la femme de planteur) a été adopté par le carnaval de République
Dominicaine. Le comportement festif des Jacméliens leur vaut
une renommée de « dyoles » (exhibitionnistes).
Au cours des célébrations de Pâques, un
grand défilé de bandes de rara sous les rythmes de petro et congo,
y est organisé. Les autorités civiles l'organisent afin de promouvoir la
culture haïtienne qui est très liée à celle de l'Afrique australe.
Jacmel est également connue pour ses
manifestations de la fête patronale le premier mai de chaque année. Durant
cette fête, les groupes musicaux d'Haïti se retrouvent à Jacmel et dans ses
environs pour des concerts qu'on appelle en créole haïtien « bal ».
Le 18 mai, les Jacmeliens fêtent leur drapeau par de grands défilés de fanfares
dans toute la ville.En novembre Jacmel perpétue la traditionnelle « Fête
des Morts » (1er et 2 novembre).
Sites
Culture